Le Chemin des Boeufs
Au-delà du pont neuf, sur les bords de l'Isère,
Serpente une allée, le vieux chemin des boeufs,
Où folâtraient jadis, les ardents amoureux,
Sous les feuillages épais, tout près de la rivière.
L'endroit était sauvage, la clarté lunaire,
Qui moirait les flots noirs, jouait dans les cheveux
Des jouvenceaux enfouis dans le tapis herbeux
Apaisant leurs élans, assurant le mystère.
De nos jours, court ailleurs la sportive jeunesse,
Délaissée des passants, la route à la tristesse
Des parc de Lenôtre trop tirés au cordeau,
Les hautes haies serrées, les riches frondaisons
Enclosent maintenant le cours vivant des eaux,
La belle promenade est en morte-saison.

 

Georges Deroux le 04/02/1982

 

 

- C'est un ancien chemin de halage, l'Isère difficile à franchir et à naviguer à cause de la vitesse du courant et de sa faible profondeur. Le trafic était impossible en moyenne trois mois par an, au moment des basses eaux hivernales ou des hautes eaux de juin.

- A la "remonte", il fallait 12 jours, de Valence à Grenoble pour franchir 110 kilomètres. Le convoi était en général composé de quatre bateaux de 150 tonnes maximum. On embauchait 37 hommes d'équipages dont 20 bouviers, un par paire de boeufs. Mais l'ouverture de la voie ferrée en 1864 ruina la navigation.

- Le chemin des boeufs et le château Henri.

- Chemin de halage côté du péage.

- La promenade du dimanche au chemin des boeufs.